"Je ne sais plus très bien quand mais la première fois c'etait un océan, le premier océan du monde. La terre s'était ouverte et dans le sillon j'avais plongé avec toutes les eaux. Ça a duré longtemps, une longue sieste a dormir sous l'eau. (...)"
Iel parcourt le rivage depuis plus de 250 millions d’années, quand la plus vieille roche de cette chaîne se formait. Iel a du mal a cartographier sa mémoire, elle paraît s'etendre infiniment. C'est un cycle de souvenir et d'oubli perpetuel : Iel a rêvassé dans les creux d'un récif de coquilles du crétacé. Iel a contemplé les poussières se deposer au fond, les feuilles et les os se figer doucement en s'enfouissant sous la surface. Iel arpente les bourrelets de la terre depuis leurs premiers frottements.
Le tracé de la côte serpente sans jamais s'arrêter. La chaîne s'accroît doucement, elle sillonne. Iel la traîne, comme pour faire vivre cette histoire encore et encore.
Voilà les premières images d'une vidéo où l'on suit ce personnage dans son errance. C'est une histoire géologique de la baie de Marseille.
Mille mercis à @_m_4_r_4_ d'avoir prêté ses traits à ce personnage, merci à @anatolechartier pour son aide et ses conseils précieux 🖤🖤🖤
Un mois et demi de résidence sur le plateau de Millevaches avec @lisa.digiov à l'@amicalemillefeux .
L’envie de fabriquer un film qui parle de l’usage qu’on a du paysage. L’envie de devenir intime avec un territoire. Nous imaginons et mettons en scène des personnages ayant touste un rapport différent à leur environnement : une bûcheronne, deux randonneuses, un scientifique et une sportive acharnée. Tout ce beau monde est joué par des
habitantes des environs et nous mêmes.
Leurs histoires se croisent, leurs occupations et leurs imaginaires jettent des regards singuliers sur des enjeux qui tendent la région. Accessoires maisons et Special FX sont présents pour rendre le tout aussi brumeux que la météo locale. Il y a de l'humour de l'awkwardness et plein de mystère !
(En cours de montage !!)
Il y a un an au pied de la tour Solidor à St Servan j'ai fait un trou dans l'eau. (Έκανα μια τρύπα στο νερό)
Pendant six cycles de marées (trois jours), un pari est lancé à chaque basse mer, lorsqu’on peut se rendre à pied à l’ancrage de la sculpture : la longueur de la chaine qui l’y retient est réglée à l’aide des prévisions marégraphiques. L’enjeu c’est que la non-embarcation soit à la limite d’être submergée à marée haute. Puis que l’eau redescende en la laissant au sec. Έκανα μια τρύπα στο νερό est une expression grecque qui est arrivée à mon oreille durant un séjour de 6 mois à Athènes. Elle désigne une action vaine, voire risible. On l’utilise pour dire qu’on a fait quelque chose qui n’a servi à rien.
Acting sculptures au pays des milles sources.
Objets et situations issues d'un film mystérieux en cours de tournage. Avec @lisa.digiov on y travaille depuis 1 mois en résidence chez @amicalemillefeux
Du cap Croisette au cap Couronne, les maillons viennent tous d'un petit bout de côte qui est le leur. La chaîne s'allonge et s'allongera encore, comme un serpent qui glisse dans la baie.
C'est en cours, ça sera activé dans un petit métrage filmé aux alentours de Marseille au printemps 🌼